La municipalité de Châteaubriant avait convié les commerçants à une troisième réunion au marché-couvert ce mardi soir, 21 avril. Histoire de faire le point et de parler des améliorations à venir en centre-ville. Une vingtaine de commerçants présents avait répondu présent.
Aux cotés du maire, Catherine Ciron premier adjoint a repris le refrain d’une place de la Motte apaisée. Où elle rappelle que cette place est en zone 30. Ce qui, au sens du code de la route, rend le piéton et le cycliste prioritaires sur les automobiles.
Le projet de la municipalité est de rendre le Châteaubriant intra-muros totalement en zone 30.
Cette zone aurait l’avantage d’être clairement délimitée. À l’intérieur des rues du onze novembre, du château, Pasteur, place de la Motte et du boulevard Victor Hugo. Le périmètre obligerait les automobilistes à ne circuler qu’à trente kilomètres /heure. Dans ces zones, la loi oblige depuis le 1er juillet 2010, la circulation dans les deux sens des cyclistes dans les rues à voie unique. Lorsque ce plan sera mis en place, on parle d’octobre 2016, ce sera plus de six années après l’application de la loi. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il était temps. À Châteaubriant, cela est le résultat d’une demande forte des populations résidentes.
La question légitime que les Castelbriantais se pose, c’est pourquoi, dès qu’il s’agit de l’aménagement de la ville, il n’est fait appel qu’aux commerçants ? Les résidents, locataires, propriétaires du centre-ville n’aurait pas droit au chapitre ? La municipalité de Châteaubriant oublie souvent les règles de base du commerce. Des commerces et à leurs têtes des commerçants, des produits, et des clients. Si l’un des trois manque, le commerce ne peut pas fonctionner. Tant que les commerçants et la mairie ne prendront pas le chaland comme un partenaire décisionnaire, ils risquent à très court terme de s’en mordre les doigts. Moins de 5% des commerçants habitent en centre-ville. Ils ne sont présents que cinq jours sur sept, et seulement en journée.
Les résidents qui ont choisi de vivre en ville ne sont, eux, jamais consultés.
Des propositions pour soutenir le commerce de centre-ville de Châteaubriant
Arnaud Laverne, adjoint délégué à l’économie a annoncé l’abondement par la com com du Castelbriantais de l’aide du système Ilan. Dans les faits, la com com apporterait une aide financière, qui, durant une période à définir, pourrait couvrir jusqu’à la moitié du loyer d’une boutique.
Alain Hunault, a montré sa volonté de convaincre les propriétaires de locaux vides de les louer à un prix plus abordable avec la garantie de revenus réguliers. Pour les baux dits précaires, désormais, l’article L. 145-5 du code de commerce, modifié par l’article 3 de la loi Pinel du 18 juin 2014, porte de deux à trois ans la durée maximale du bail dérogatoire conclu à partir du 1er septembre 2014. Ce qui peut permettre au preneur d’envisager des investissements d’aménagement plus conséquents.
A propos de ces vitrines vides, Catherine Ciron propose de les habiller de photographies afin de rendre le cœur de ville plus attractif.
Châteaubriant intra-muros en zone 30