Châteaubriant

Châteaubriant en première ligne de la pauvreté

Ce mardi 3 octobre, l'Insee publie un Panorama de la pauvreté dans les Pays de la Loire : une diversité de situations individuelles et territoriales.

Châteaubriant en première ligne de la pauvreté, c’est ce qui ressort de l’étude de l’INSEE, publiée ce mardi 3 octobre 2023. Perrine Bauer, Pierre Loizeau nous éclaire dans un Panorama de la pauvreté dans les Pays de la Loire : une diversité de situations individuelles et territoriales

Avec une part de chômeurs fixée à 11,0 % et à 42,5 %* la part des chômeurs de longue durée le territoire de la Communauté de communes Châteaubriant-Derval est considérée comme fragile. Bien au delà des effets d’annonces lancés par le service communication de la Ville de Châteaubriant, les faits sont là. Ils sont têtus.

30,4 % des jeunes de 16 à 25 ans n’ont ni emploi, ni formation

Le territoire de Châteaubriant-Derval est classé dans les intercommunalités les plus fragiles sur le thème de l’insertion professionnelle des Pays de la Loire.

Une description générale de la pauvreté rappelle que les Pays de la Loire sont moins touchés que d’autres régions. Il n’en reste pas moins que près de 400 000 personnes sont en situation de pauvreté monétaire dans la région, dont 120 000 enfants, et que coexistent différentes formes de pauvreté. Comme au niveau national, les familles monoparentales sont ainsi plus exposées avec un taux de pauvreté de 26,9 %, contre 10,5 % en moyenne régionale. Le taux de pauvreté est également plus élevé pour les moins de 30 ans à 17,5 %.

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L’intercommunalité Châteaubriant Derval arrive en tête du taux de pauvreté de la Loire-Atlantique.

Pauvreté : de quoi on parle ?

Pour mesurer la pauvreté, l’approche monétaire est la plus fréquemment mobilisée. Elle consiste à considérer
comme pauvres les personnes avec un revenu très inférieur à celui dont dispose la plus grande partie de la
population.

La pauvreté monétaire est ainsi une mesure relative de la pauvreté. Un seuil à 60 % du niveau de vie médian est retenu au sein des pays de l’Union européenne. En France en 2020, d’après le dispositif sur les revenus localisés sociaux et fiscaux (Filosofi), ce seuil équivaut à un revenu disponible de 1 120 euros par mois par unité de consommation.

Ce montant correspond par exemple à 1 120 euros pour une personne occupant seule son logement, 1 680 euros pour un couple sans enfant, et 2 350 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans.

En 2020, 10,5 % de la population dans les Pays de la Loire vit en situation de pauvreté, contre 14,4 % en France métropolitaine. Au-dessus du seuil de pauvreté mais avec un niveau de vie inférieur à 90 % du niveau de vie médian, les personnes dites « modestes » représentent 27,7 % de la population des Pays de la Loire, une proportion plus élevée qu’en France métropolitaine (25,8 %).

En haut de l’échelle des niveaux de vie, 6,6 % de la population des Pays de la Loire est considérée aisée du fait d’un niveau de vie supérieur à 180 % du niveau de vie médian, soit 3 points de moins qu’en France métropolitaine.

*RP : la part de chômeurs au sens du recensement de la population diffère du taux de chômage au sens du Bureau international du travail.

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