Cathédrale de Nantes : La piste criminelle privilégiée. Le premier suspect interpellé le samedi 18 juillet et libéré le dimanche 19 juillet est a nouveau en garde à vue. Il a été interpellé à 6h15 ce samedi 25 juillet 2020. Cet homme » Emmanuel » était servant d’autel, un des sept bénévoles en charge de la sécurité de la Cathédrale.
Ce samedi, à 21h06, dans un communiqué, le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, précise.
« A la suite de l’incendie de la cathédrale de Nantes, survenu le samedi 18 juillet 2020 au matin, une enquête judiciaire ouverte en flagrant délit des chefs de dégradations, détériorations ou destruction du bien d’autrui par incendie a été confiée à l’antenne nantaise de la Direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes (DIPJ).
Une vingtaine d’enquêteurs, avec notamment des renforts d’officiers de police judiciaire de la DIPJ de Rennes et du service régional de la police judiciaire d’Angers, ainsi que le service de l’identité judiciaire de Rennes, ont procédé à l’audition de plus de trente personnes à ce jour.
Le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris a été requis et a dépêché sur place des ingénieurs spécialisés afin de procéder à toutes constatations, prélèvements et analyses utiles à la manifestation de la vérité et à l’étude de l’origine et des causes de l’incendie.
Une personne a été placée en garde à vue du 18 juillet 2020 à 13h15 jusqu’au 19 juillet 2020 à 21h15. Heure à laquelle elle a été laissée libre au terme de ses auditions.
La piste criminelle privilégiée
Les premiers résultats communiqués par le laboratoire central de la Préfecture de police de Paris amènent à privilégier la piste criminelle.
Les développements de l’enquête, postérieurs à cette première phase, ont conduit à l’interpellation de cette même personne ce jour, 25 juillet 2020 à 6h15, et à son placement en garde à vue.
Au terme de celle-ci, elle a été présentée ce soir au parquet de Nantes qui a ouvert une information judiciaire des chefs de dégradations, détériorations ou destruction du bien d’autrui par incendie et requis la saisine du juge des libertés et de la détention aux fins de placement de l’intéressé en détention provisoire.
L’infraction visée dans le réquisitoire introductif du parquet est punie d’une peine de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
Les décisions prises par le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention seront connues en fin de soirée et donneront lieu à une communication ultérieure. »