Théâtre de Verre

Sur le sentier d’Antigone au Théâtre de Verre

Thèbes, Créon, Antigone, au théâtre de Verre le jeudi 11 octobre 2018, à 20h30, avec Valérie Bournet, Lucie Botiveau, Anaïs Delmas dans une mise en scène de Philippe Car.

Antigone a un oncle Créon. Nous sommes à Thèbes. Il  prend le pouvoir et décide du sort des deux défunts frères d’Antigone. A Etéocle, il sera fait d’imposantes funérailles, tandis que le cadavre de Polynice sera abandonné sans sépulture. Antigone, courageuse et obstinée, déterminée à aller jusqu’au bout, s’opposera à Créon le tyran et fera tout pour ensevelir son frère conformément aux rites.

Le clown de Valérie Bournet, nous raconte

Après «Tristan et Yseult» et «Roméo et Juliette», voilà la 3e histoire que Séraphin, le clown de Valérie Bournet, nous raconte, toujours accompagné de ses deux anges gardiens (comédiennes, musiciennes et manipulatrices). La musique est omniprésente et souvent jouée en direct. La tragédie est là, mêlée au clownesque et au merveilleux. La magie théâtrale agit comme dans un rêve où apparaissent les images et les personnages de l’histoire.
L’équilibre de la mise en scène joue sur différents modes de narration, impliquant de manière intrinsèque le spectateur au fil de l’histoire. Le travail des trois actrices, leur corporalité, leurs gestes précis, leurs palettes vocales, constituent le matériau de construction de la pièce. La musique est omniprésente et jouée en direct. Valérie Bournet raconte la pièce à travers Séraphin, un être à la fois pur et mali- cieux. Ce personnage, aussi engagé et intrépide qu’Antigone, est un véritable concentré d’émotion et de justesse. Le tragique mais aussi l’humour et le merveilleux sont là, parce que c’est comme ça que l’on aime raconter les histoires.
Cette Antigone s’inscrit dans ce que la création contemporaine a de capacité à nous tenir en éveil et en émoi, dans sa capacité à s’indigner et à résister.

Antigone, Un rappel poétiquement engagé sur l’humain.

Très tôt la société nous apprend à ne pas résister. Ainsi peut aller notre vie quotidienne, aussi banale qu’exceptionnelle. Une journée passe, ponctuée de brefs accrochages, d’attitudes butées, de rébellions sans cause, de raideurs soudaines…
Sans prendre le temps de se demander ni pourquoi, ni comment…
Quelque chose fuit, régulièrement, dans l’existence de chacun…
Car au fond, ce que l’on cherche, c’est que tout se passe bien, sans heurt. Ni vu ni connu. On ne résiste pas facilement à ses petites habitudes et à ses peurs. Ainsi, claquemuré à ce petit terrain, il arrive qu’on le défende absolument, sans réfléchir, sans même regarder autour de soi, sans rien désirer de l’autre, comme s’il suffisait de se désirer soi-même.
Il y a peut-être en chacun un forcené barricadé quelque part qui résiste à vide. Une vie sans résistance, même aux objectifs modestes, ce n’est pas une vie. Vivre vraiment, c’est autre chose. Vivre c’est agir, grandir, repousser les limites de ce trop petit terrain.
Sur le sentier d’Antigone
Jeudi 11 octobre 2018, 20h30
Place Charles de Gaulle
44110 Châteaubriant

Articles sur le même sujet

Bouton retour en haut de la page