Alexandra Müller nommée directrice du Musée Jules Verne et du projet de la Cité des Imaginaires à Nantes.
Ce jeudi 27 juin, Johanna Rolland a annoncé en Conseil métropolitain le recrutement d’Alexandra Müller, 47 ans, à la direction du Musée Jules Verne et du projet de la Cité des Imaginaires, elle prendra ses fonctions le 1ᵉʳ septembre 2024. Cette spécialiste des cultures de l’imaginaire a participé à la préfiguration du Centre Pompidou Metz et dirigé la conception d’expositions de rayonnement international. Elle prendra la suite de Marie Masson, ancienne directrice des Utopiales qui a depuis plus de deux ans lancé le projet de la Cité des imaginaires comprenant la préfiguration du nouveau Musée Jules Verne.
À l’issue d’un dialogue compétitif de maîtrise d’œuvre lancé par Nantes Métropole Aménagement à l’automne 2022 et des analyses techniques de l’état du bâtiment, Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole, a dévoilé en avril les premières esquisses du projet « Le voyage des imaginaires » porté par l’équipe formée de l’agence néerlandaise Neutelings Riedijk Architects et de l’agence nantaise ARS Architectes : un voyage des imaginaires entre ciel et terre, d’un grand atrium, jardin couvert dévoilant la structure Hennebique à un toit terrasse panoramique, en passant par le Musée Jules Verne au 3ᵉ étage.
Alexandra Müller prend ses fonctions alors que l’ancien CAP44 va désormais entamer une nouvelle vie pour devenir d’ici fin 2028 la future Cité des imaginaires accueillant le grand musée Jules Verne. Elle a participé ces deux dernières années au comité scientifique de la Cité des imaginaires.
Un projet d’envergure dédié à l’œuvre de l’écrivain nantais qui a si bien su saisir les évolutions de son siècle, œuvre dont la modernité interroge et nourrit les débats contemporains sur notre rapport au progrès, à l’inconnu et à la différence et sur les transitions écologiques.
« Nous nous réjouissons de l’arrivée à Nantes et à la tête du musée Jules Verne et de la Cité des imaginaires d’Alexandra Müller. C’est une professionnelle reconnue dans le champ muséal et qui a déjà mené des réflexions et des travaux de qualité sur la question des imaginaires. Je ne doute pas qu’elle saura faire avancer avec dynamisme et ambition ce projet culturel majeur pour la Métropole. Je veux également en profiter pour remercier Marie Masson d’avoir mis ce projet sur les bons rails et dans les meilleures conditions et lui souhaiter pleine réussite dans ses projets futurs », déclare Johanna Rolland.
Diplômée en philosophie, littérature française et arts plastiques à l’université de Münster, Mme Müller commence sa vie professionnelle en France et en Allemagne, en galeries et à l’Institut Goethe. Après des expériences à la DRAC et à la Maison de Victor Hugo, elle rejoint Laurent Le Bon à la préfiguration du Centre Pompidou Metz.
Elle travaille sur tous les aspects de la préfiguration : projet architectural et suivi des chantiers, programmation, travail local de lien au territoire. En 2009, c’est tout naturellement qu’elle intègre le nouveau Pompidou Metz, comme chargée de recherche. Elle y travaille aussi bien sur le montage d’expositions que sur la conservation préventive des œuvres et sur de nombreux chantiers transversaux liés notamment aux publics.
Spécialiste des littératures et cultures de l’imaginaire, elle poursuit une activité de recherche et dans le cadre de ses fonctions, est commissaire en 2016 de l’exposition « Un Musée imaginé – Et si l’art disparaissait ? » dont la trame était empruntée au roman Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, puis en 2022, elle conçoit l’exposition remarquée « Les portes du possible – Art et science-fiction ».
Visuel de Une © Burkard Maus