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Aéroport Nantes Atlantique : Johanna Rolland dénonce l’incurie totale de l’État

Aéroport Nantes Atlantique : Johanna Rolland dénonce l’incurie totale de l’État.

L’État vient d’annoncer l’abandon de la procédure d’appel d’offres pour le renouvellement de la concession de Nantes Atlantique. « Je dénonce avec fermeté l’incurie totale de la part de l’État dans le pilotage de ce dossier. Il s’écoulera donc 10 ans entre l’abandon de 2018 et le début de la réalisation de travaux dont on ne sait toujours rien aujourd’hui, alors que chacun connaît les besoins impératifs en terme de protection des populations et de modernisation de la plateforme » a réagi Johanna Rolland, maire de Nantes, présidente de Nantes Métropole.

Depuis l’annonce en 2018 de l’abandon du transfert de l’aéroport à Notre Dame des Landes, du réaménagement de Nantes Atlantique et de mesures compensatoires exemplaires pour les populations concernées, la position de Nantes Métropole a été constante : réclamer un aéroport moderne et durable, répondant aux besoins de mobilité et de connexion du territoire, prenant en compte les enjeux de santé et d’environnement, à l’aune des nuisances et des pollutions que Nantes Atlantique génère pour ses riverains.

Réclamer un aéroport moderne et durable

« Concernant l’allongement de la piste, élément important du projet porté par l’État, celui-ci nous laisse dans le flou et renvoie à une nouvelle phase de concertation. Une fois de plus, il refuse de prendre ses responsabilités vis à vis de la protection des populations ou des opportunités économiques. Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas transparent » précise Johanna Rolland.

Depuis 2018, les élus locaux sont mobilisés pour faire des propositions, comme par exemple, sous leur impulsion, l’instauration en 2022 d’un couvre-feu qui n’est aujourd’hui pas respecté : « il est impératif de le faire respecter de manière plus ferme tant les enjeux de santé publique sont déterminants. »

L’État a par ailleurs annoncé que Nantes fera partie de la première vague de territoires sélectionnés pour accueillir un RER métropolitain. « Je salue cette décision. C’est la seule nouvelle satisfaisante dans cet océan d’amateurisme. Néanmoins, si ce sujet répond aux questions de mobilité du quotidien, il n’apporte pas de solution pour les enjeux d’accessibilité nationale, européenne et internationale du territoire. J’attends également des résultats sur l’amélioration de la LGV Nantes-Paris, sujet sur lequel il faut aller plus vite tant pour sécuriser les trajets existant que pour améliorer les cadencements. »

Visuel de Une  : Emmanuel Parent.

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