Hier, présentant la position du Groupe Rassemblement Démocratique, Social et Européen, lors de la discussion
des crédits de la Mission « Économie » du Projet de Loi de Finances 2025 (PLF 2025) au Sénat, je me suis exprimé
sur les motions de censure déposées contre le gouvernement de Monsieur Michel Barnier :
« À titre personnel, bien que ne partageant pas les orientations poursuivies depuis 7 années par les gouvernements qui se suivent et se ressemblent, je regrette profondément ce pas vers le désordre et l’inconnu. Ce n’est pas digne de partis politiques qui aspirent au gouvernement de la France. »
Interventions en séances plénières, amendements etc. , ont déjà démontré mon opposition franche aux coupes
budgétaires opérées par le Gouvernement, en pleine cohérence avec ma contestation de l’asphyxie budgétaire
annoncée par Madame Christelle Morançais, Présidente de la Région.
Cependant, cette opposition ne peut se dispenser de l’esprit de responsabilité qui doit guider notre action politique au quotidien. Or, les motions de censure présentées aujourd’hui par les deux partis extrêmes ne peuvent satisfaire cet impératif :
– Contrairement à ce que laissent entendre LFI et le RN, la censure du Gouvernement de Monsieur Barnier
ne pousse pas automatiquement le Président de la République à la démission. Au contraire, en lui confiant
de nouveau le rôle de nommer le Premier Ministre, cela le replacera au centre du jeu politique ;
– Une nouvelle période d’instabilité politique, si rapprochée de la dernière n’est absolument pas souhaitable
pour les salariées et les salariés de notre pays alors que notre tissu économique et industriel est fragilisé :
entre 100 000 et 200 000 emplois seront détruits d’ici la fin de l’année ;
– Renverser un Gouvernement suppose que des groupes parlementaires soient en capacité de le remplacer
et de proposer une nouvelle majorité. Or, jusqu’à ce que le Président de la République ne soit de nouveau
en capacité de dissoudre l’Assemblée nationale, aucun n’est en capacité de former une majorité.
Dans ce contexte, Raison et Responsabilité doivent plus que jamais être les deux principes qui guident notre
action. Au lieu de céder aux sirènes des extrêmes, il est urgent que les partis du front républicain se mettent
à construire une nouvelle majorité autour des principaux enjeux sociaux, démocratiques et environnementaux,
sans occulter le débat, à l’instar de ce que fait au quotidien mon groupe parlementaire : le Rassemblement
Démocratique et Social Européen.
Philippe Grosvalet