Yves Daniel, député de la sixième circonscription de Loire-Atlantique a interrogé le Gouvernement le mardi 5 mai 2015.
Pour que l’autisme soit reconnu comme un handicap – et donc en partie pris en charge par la collectivité-, il a fallu attendre 1996 et la loi Chaussy. Aujourd’hui, en dépit des plans Autisme I et II mis en place entre 2005 et 2010 et alors que 650 000 personnes sont atteintes de cette maladie, seules 75 000 sont diagnostiquées et suivies dans le secteur médico-social. Cette situation entraîne de nombreuses difficultés pour les familles, notamment dans l’enfance, car une prise en charge partielle et non adaptée revient au minimum à 2 500 euros par enfant et par mois.
La région des Pays de la Loire n’échappe pas à la règle : seules 1 500 personnes autistes ou présentant d’autres troubles envahissants du développement sont accueillies en établissements sociaux et médico-sociaux.
En circonscription, je rencontre régulièrement des familles confrontées à de tels obstacles. Aussi, j’ai souhaité ce mardi, à l’occasion de la séance de questions orales sans débat, interroger le gouvernement sur le déploiement en Loire-Atlantique des plans Autisme I, II et III, ce dernier étant à mi-chemin (2013-2017).
Les réponses qui m’ont été apportées témoignent d’une évolution significative de l’offre dédiée: entre 2006 et 2013, 127 places pour enfants ont été créées (+ 135 %) dans le département et 120 places adultes (+265 %). Les efforts se sont poursuivis en 2014-2015 avec la création de 24 nouvelles places de service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) dans l’agglomération nantaise et dans le secteur de Nozay.
Enfin, le plan Autisme III se concrétise déjà avec, entre autres, l’attribution de 75 000 euros destinés à renforcer les équipes professionnelles de trois centres d’action médico-sociale et à améliorer la scolarisation des plus jeunes en milieu ordinaire.
Si nous devons continuer les investissements dans ce domaine, ceux réalisés jusqu’à présent sont un témoignage concret de la mobilisation du Gouvernement, tant au niveau national que local, pour accompagner et soutenir ceux qui en ont besoin.
Les Services d’Éducation et de Soins Spécialisés A Domicile (SESSAD) ont pour missions d’apporter en lien avec la famille et les partenaires concernés, un soutien et un accompagnement personnalisé à l’intégration scolaire et à l’acquisition de l’autonomie des jeunes handicapés.
L’intervention des professionnels de ces services, reposant sur des équipes pluri-disciplinaires, a lieu le plus souvent dans les locaux du SESSAD, dans l’établissement scolaire ou encore au domicile familial.
Sur la Loire-Atlantique les établissement sont à Blain, La Baule, Châteaubriant, Guémené-Penfao, Guérande, Nantes : 8 établissements, Orvault : 2 établissements, Saint-Brevin-les-Pins : 2 établissements, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Saint-Nazaire : 4 établissements, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, Sautron, les Sorinières, Treillières, Vallet, Varades et Vertou : 2 établissements