Châteaubriant

Vers la fin du Festiroc ?

Ce lundi soir, 13 juillet 2015, l’ARCEL fêtait ses trente années d’existence à Saint Aubin des Châteaux. L’association, d’éducation populaire, forte de de ses 450 membres peut être citée en exemple. En trois décennies, l’ARCEL a su fédérer bien au delà du territoire aubinois. Les adhèrent(e)s viennent de toutes les communes limitrophes et même du sud Ille-et-Vilaine.

Les discussions allaient bon train sur l’avenir du Festiroc lors du trentième anniversaire. A deux semaines et demie de l’évènement, seulement 360 réservations au compteur. Quid de l’avenir du Festiroc qui s’apprête à fêter ses 10 années d’existence ?

Les petits festivals ne font plus recette.

Tous les organisateurs de festivals vous le diront, pour qu’un festival fasse recette, il n’y en a pas…de recette. Les Vieilles Charrues ont perdu 30 000 festivaliers en 2013 malgré une affiche hors-norme.

Une date plus que hasardeuse :
Les vendredi 31 juillet et samedi 1er août  2015 !  Les potentiels festivaliers ne sont pas employés de la fonction publique et les salaires ici ne tombent qu’entre le 6 et 10 du mois et les bourses sont plates dès le 15. Thiery Trellu, organisateur,  a souhaité décaler la date habituelle du 13 juillet pour raison de départ à la retraite !

La programmation :
Les programmateurs ont manqué d’imagination  ? Les Génisses dan le Maïs, maintes fois programmées dans le coin ont fini par lasser et Mademoiselle K, Les Hurlements de Léo, ou les accents revendicatifs de HK et les saltimbanques n’attirent plus les foules. Quant aux groupes locaux Giant jack, Whaib & Purpulse, Achel, malgré leurs talents respectifs ont écumé les scènes de la région et le public a l’occasion de les voir se produire gratuitement à la Fête de la Musique sur la scène consacrée à Aubin d’Son.

Les modes de consommation de musique ont changé et pour attirer le chaland, il faut toujours plus. Si la Nuit de l’Erdre réussit son pari, c’est un budget à risque de 800 000 € dont la moitié consacrée aux cachets des artistes. Il faut toujours plus beau, plus fort. Le public en la matière, n’aime pas le recyclé.

Les finances :
Les baisses drastiques des dotations de l’État à l’endroit des petits festivals, soit 11 milliards, et le faible pouvoir d’achat des gens du territoire expliquent pour partie le problème.

A mesure que les cachets des artistes grimpent, le revenus des amateurs de musique baisse. La convention passée avec la Communauté de Communes du Castelbriantais porte sur 7500 € dont 4000 € ont été engloutis dans une St Patrick à la halle de Béré qui n’a pas rameuté la foule espérée le 21 mars dernier. Cette subvention de 3500 € pour le Festiroc est bien maigre dans un budget de 100 000 € dont 35 000 € de plateau artistique. Il faut au moins 3500 entrées payantes pour arriver à l’équilibre.

Alors pour sauver le Festiroc, il vous reste jusqu’au 20 juillet où la décision  de maintien sera prise, il vous est possible de réserver vos places dans les points de ventes habituels.

 

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