Dans la presse d’aujourd’hui, la Présidente de la Région ( des Pays de la Loire. NDLR), Christelle Morançais, indique que la collectivité a adopté une stratégie d’investissements dans les lycées avec un « budget sans précédent » de 780 millions d’euros d’ici 2024. Ce budget évoqué est tout sauf « sans précédent ». Puisque la moitié des projets est la traduction des décisions de la majorité précédente. Ou des décisions qu’elle a été contrainte de prendre suite à la pression démographique dans le Sud-Loire.
« budget sans précédent »
« La Présidente de la Région n’aura pas attendu longtemps pour faire de l’intox. Ses déclarations relayées dans la presse aujourd’hui ne correspondent à aucune réalité. En effet, elle se targue d’avoir décidé, en décembre dernier, d’un budget « sans précédent ». Alors que sur les 780 millions d’euros, la moitié a déjà été votée en avril 2016. Il correspond à des projets annoncés par la majorité précédente . Notamment les quatre nouveaux lycées décidés en avril 2015. Il n’y a donc pas de quoi se gargariser puisque finalement, la moitié seulement des 780 millions d’euros correspondent à des projets nouveaux de la majorité. On est bien loin du « sans précédent » que la Présidente revendique ! »
Pour Maï Haeffelin, Conseillère régionale, membre de la commission « éducation »
« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil et avec 70 millions d’euros de crédits de paiement votés en 2018, la Région revient à un rythme identique à 2015 et 2016 (environ 80 millions d’euros). C’est nettement plus faible qu’en 2014 et 2013 (autour de 120 millions d’euros). Quand la majorité précédente avait décidé, en un mandat, la construction de 4 lycées, la majorité actuelle en décide seulement 2 nouveaux. Alors que le nombre de lycéens a augmenté de 15 000 lycéens depuis 2014. Il n’y a donc pas de quoi se vanter. Et la Présidente ferait mieux de consacrer son énergie à accélérer concrètement le calendrier de livraison des deux lycées du Sud-Loire dont on sait qu’ils peuvent être construits en 5 ou 6 ans sans problème, et pas en 7 ans comme annoncé par la Région. »