Les « Noues qui Poussent » : un projet agro-écologique soutenu par Francis Hallé, expert mondial des forêts primaires. L’expert vient ce dimanche 6 juin 2021 pour l’inauguration du projet de l’association des « Noues qui Poussent ». À cette occasion l’association présentera son projet. Elle y retracera l’histoire du site, ce que les membres comptent y faire et par quels types d’actions. Les « Noues Qui poussent », relations étroites entre l’eau, l’agriculture et la biodiversité, sur la commune de Vigneux-de-Bretagne et Notre-Dame-des-Landes (44).
Le programme détaillé sur https://naturalistesenlutte.wordpress.com/
La préservation de l’eau et de la biodiversité est aujourd’hui une priorité largement reconnue. Après les expulsions survenues en 2017, le projet des « Noues qui Poussent », impulsé par d’anciens et anciennes habitant.e.s et des Naturalistes en Lutte, a vu le jour sur la périphérie du bassin versant du Gesvre.
Les « Noues Qui Poussent » sont localisées au cœur du département de Loire-Atlantique, majoritairement sur la commune de Vigneux-de-Bretagne et une petite partie sur Notre-Dame-des-Landes. Le site représente une surface d’un peu plus de 60 hectares dont 76% classés en zones humides. Bien que les zones humides soient reconnues pour leurs fonctions d’épurations, de maintien d’une eau potable de qualité, de régulation lors de sécheresse ou d’inondation et d’abris pour une riche biodiversité, elles continuent à disparaître.
Les « Noues qui Poussent » sont un projet agro-écologique
Depuis 2013, Les Naturalistes en Lutte assurent des inventaires de cette richesse faunistique et floristique (oiseaux, lézard vivipare, tritons, campagnol amphibie, etc.), y compris sur le site de l’ancienne « Zone à Défendre » de Notre-Dame-des-Landes, dont « Les Noues Qui Poussent » font parties. Cette zone, « zone non motorisée », évolue depuis plusieurs années vers son optimum écologique (climax), lui conférant un intérêt particulier.
Les « Noues qui Poussent » sont un projet agro-écologique qui a pour socle l’étude et la préservation du paysage, des habitats naturels (mozaïque de bocage, de prairies et de boisements forestiers) et des espèces végétales et animales qui y prospèrent. Les différentes actions passées, présentes et futures (par exemple les pratiques agricoles), y seront évaluées. Des opérations de gestion et de restauration des habitats y seront menées.
Dans un souci de préservation de l’eau potable et des habitats naturels, un changement de paradigme est nécessaire : penser les aspects environnementaux de conservation de la faune et de la flore et de leurs milieux pour ensuite définir les modes de gestion agricole qui leur sont compatibles. Pour beaucoup d’agriculteurs, une inflexion brutale de leurs modes de production dans ce sens est difficilement envisageable. Elle est pourtant incontournable.